Commission de Bienveillance

COMMISSION DE BIENVEILLANCE ESBVA.

Avant d’introduire un sujet aussi important, il me semble primordial de souligner que cette association, que ce club, représente diverses cultures, diverses classes sociales et dans lequel chaque fille et garçon peuvent trouver une place et s’épanouir sportivement mais aussi socialement. Socialement parce que nombreux sont les personnes de ce club, bénévole, licencié, parents et membres du comité, qui ont cet espace de vie comme lien social.

Je pense qu’il est important de l’expliciter car nous n’avons pas ce travail à faire de médiation ou autres quant aux racismes, l’homophobie ou le sexisme. Tous ces maux qui traversent de manières violentes et fulgurantes notre société et l’actualité. Tout n’est pas parfait, mais croyez nous on est en avance sur de nombreux clubs.
J’en arrive donc à l’objet de la création d’une commission de bienveillance.

L’actualité sportive de ces dernières années voire derniers mois sur le plan national comme internationale nous démontre que les violences sexuelles dans le sport ne sont pas le résultat de dérapages ponctuels, mais révélatrices des dérives de tout un système qui favorise les prédateurs.

Les révélations sexuelles se multiplient dans le sport. En France, le témoignage de l’ancienne patineuse Sarah Abitbol, violée par son entraineur lorsqu’elle était mineure, a ouvert la boite de pandore et a l’instar de METOO, permis de libérer la parole pour des centaines d’athlètes. Aucun sport n’est épargnée par ces crimes innommables.

Il parait évident aujourd’hui que le sport qu’il soit amateur ou professionnel, collectif ou individuel, accumule des facteurs qui facilitent les violences sexuelles d’adultes sur des mineurs :
• Soumission à l’autorité.
• Famille monoparentale.
• Surreprésentation masculine.
• Emprise psychologique.
• Enfant livré à lui-même.
• Éloignement des parents.
• Enjeux financiers.
• Rêve des parents de voir leurs filles ou garçons devenir professionnel.

(Je vous conseille un documentaire sur Netflix qui traite le ce sujet dont le titre est TEAM USA.)
Aujourd’hui, toutes les études sont claires : fille ou garçon, avant leurs 18 ans, un sportif sur sept subit des agressions sexuelles ou des viols.

Notre région n’est malheureusement pas épargnée par ces atrocités.

L’idée n’est pas de tomber dans une forme de paranoïa ou de suspecter tous ceux qui gravitent autour des enfants dans le cadre du basket. Mais d’une prise de conscience !

En France un enfant est violé toutes les heures.

Chaque année 165 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. 130 00 filles et 35 000 garçons.
En 2015 un sondage Harris Interactive, réalisé pour l’association Internationale des Victimes de l’Inceste a recensé 4 millions de victimes d’inceste en France soit 2 enfants par classe, 81 % des violences sexuelles ont pour cible les mineurs et dans 94 % des cas, elles sont commises par des proches. Seulement 4 % des enfants victimes de violences sexuelles déposent plaintes contre 0,3% de ces plaintes qui aboutissent aux assises.

Encore une fois l’idée est de ne pas effrayer les parents mais de conscientiser un maximum de personnes, enfants et adultes sur le sujet. J’aimerais que nous soyons dans la prévention et non dans la réaction. Le projet est d’organiser des réunions à raison d’une fois par trimestre avec un représentant de chaque parent dans chaque catégorie des équipes mineurs (J’entends que c’est très ambitieux).

On aborderait des sujets tels que les agressions sexuelles dans le sport, ce qui a été fait et ce qui pourrait être fait en matière de prévention, établir une charte d’éthique pour les parents, entraîneurs et joueurs, parler de l’hygiène de vie, optimiser la communication avec les familles…
Il est évident qu’avant chaque action menée par cette commission, le bureau et le comité auront un retour, et donc un regard sur la composition, les échanges et les décisions prises.

J’aimerais que les parents soient davantage impliqués dans la vie sportive de leurs enfants, car je pense que ça engendra naturellement un bien-être des enfants et donc un sentiment d’appartenance qui suscitera sans doute (je l’espère) des résultats sportifs prolifiques mais avant tout un épanouissement psychique et physique.

Sarr Ibrahima.

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